Tristram Forum de guilde |
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| Gaïna, l'apprentissage d'une vie | |
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Gaïna Admin
Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Gaïna, l'apprentissage d'une vie Lun 9 Juil - 19:11 | |
| Mon nom est Gaïna.
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours vécue à Lune d'Argent, et comme beaucoup d'entre vous, je suis orpheline. Je ne sais rien de ma famille. Victimes de la guerre ou du Fléau, ou simplement m'ont-ils abandonnés, ça ne m'intéresse pas de le savoir.
J'ai grandit à l'auberge de Lune d'Argent, logée et nourrit en échange de menus travaux, et j'ai longtemps gagné ma vie en proposant mes services aux artisans de la ville. Je me suis ainsi spécialisée dans l'extraction de minerais et la joillerie.
Quand j'avais un peu de temps libre, je le passais à l'enclave des démonistes, à feuilleter des grimoires, à écouter Torian, le maitre des démons, raconter les légendes d'un pays lointain qu'il nomme Outreterre, et à rêver du jour où je foulerais de mes pieds cette contrée mythique.
Bien sur, à force de lire ces grimoires, j'ai essayé un jour d'invoquer mon premier démon... grossière erreur sembla-t-il !! Ce dernier se retourna contre moi et Torian intervint juste à temps pour me sortir de ce mauvais pas. Il était très en colère ce jour là et m'expliqua qu'un démon, tout aussi distrayant qu'il puisse paraitre, était avant tout un être maléfique qu'il fallait maitriser, et non pas aborder à la légère. Peu après, il m'envoya à l'Ile de Haut Soleil auprès de l'Invocateur Teli'Larien qui m'apprit les bases de la démonologie.
Depuis, je parcours les routes pour mon propre compte, offrant mes services contre quelques récompenses.
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Gaïna n’avait pas quitté sa chère capitale depuis très longtemps, quelques semaines tout au plus, et n’était pas allée très loin. Elle parcourait le plus souvent les Terres Fantômes, le travail n’y manquait pas pour une jeune démoniste comme elle. Une de ses missions l’avait bien amenée jusque sur les terres d’Ogrimmar et même dans la région d’Orneval, mais sa soif d’apprendre grandissait de jour en jour, et elle revenait souvent à Lune d’Argent où elle fréquentait assidûment les bibliothèques qu’elle connaissait. Elle brûlait de découvrir l’histoire de ce monde qui lui semblait de jour en jour plus étranger. Elle cherchait des réponses mais sans vraiment connaître les questions. Elle aurait aimé qu’un grimoire lui montre la route, qu’au détour d’une page, elle y voit noir sur blanc qu’elle était sa place dans ce monde et surtout qui elle était. Elle se croyait une aventurière découvrant des terres nouvelles et des trésors perdus, mais pour l’instant, elle n’était qu’une mercenaire qui se vendait contre récompense.
La jeune elfe soupira profondément. Cette vie lui semblait d’un seul coup n’avoir aucun sens, elle devait quitter cette terre et chercher les réponses ailleurs.
Gaïna referma le livre qu’elle feuillettait distraitement depuis un long moment. Elle venait de prendre sa décision. Il ne lui restait qu’un travail à finir, ceci fait, elle ferait ses bagages et partirait pour Fossoyeuse. Un de ses contacts lui avait dit qu’on recherchait du personnel pour se rendre à Moulin de Tarren. Peut-être en apprendrait-elle plus là-bas…
En apprendre plus sur quoi ? Elle l’ignorait encore… mais elle sentait qu’elle allait devenir folle si elle ne trouvait pas le moyen de combler ce vide en elle…
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La Taverne de Cabestan était vide. Tant mieux, Gaïna ne se sentait pas d’humeur sociable ce soir.
Beaucoup de choses avaient changé pour elle ses derniers temps, trop peut-être… des images défilaient dans sa tête, elle n’y voyait pas très clair… les quelques chopes vides sur sa table y étaient sûrement pour quelque chose...
Il y avait eu d’abord un homme, croisé par hasard, amoureux malheureux qui essaya de la convaincre (et de se convaincre lui-même ?) que l’amour était une belle chose... puis un curieux personnage qui l’aborda, un troll, c’était la première fois qu’elle parlait à un troll, elle s’en méfiait d’habitude, mais celui-ci avait quelque chose qui lui inspira confiance... il lui parla de sa confrérie, un groupe d’aventuriers comme elle qui parcourait le monde, il l’y accueillit comme si elle faisait partie de sa famille... elle qui n’avait connut que la solitude, c’était inespéré...
Puis il y avait cette taverne, où elle était entrée un soir pour se reposer d’une longue marche... une jeune fille apeurée et tremblante de froid à qui elle avait donné une de ses robes de voyages... et cet homme au regard triste et un mystérieux médaillon... ce même homme qui ce soir sauta d’une falaise sous ses yeux... comment était-ce possible ?
Une douleur lancinante broyait la poitrine de la jeune elfe. Elle qui avait fermé son cœur depuis si longtemps qu’elle en avait oublié son existence, elle ne savait même plus pourquoi, mais elle avait eu raison... cette douleur n’était pas tolérable, elle ne pouvait pas, ne devait pas être !
Kal’Grave, le démon qui l’accompagnait toujours, grogna derrière son dos, cherchant l’ennemi qui contrariait autant sa maîtresse... elle le renvoya sans ménagement, même son plus fidèle serviteur l’insupportait ce soir, elle voulait être absolument seule.
Gaïna but son verre d’une traite et se leva brutalement, la tête lui tournait... peu importe... elle était vivante, cette douleur qui ne la quittait plus le prouvait, elle devait continuer... il était trop tard pour revenir en arrière...
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La jeune elfe venait tout juste de rentrer à Lune d’Argent, elle se tenait, blême, dans l’entrée de la taverne, l’homme au médaillon était à quelques mètres d’elle... vivant, visiblement très bien portant et en grande discussion avec un groupe de personnes. Elle reconnut la jeune amie qui était présente à la Veillée, le soir du « suicide », ainsi que la Dame du Monastère.
N’osant pas se montrer, elle se cacha derrière le rideau pour écouter la conversation, elle n’arrivait pas à tout suivre mais il était question d’un subterfuge, pour une raison qu’elle ignorait encore, il devait disparaître et avait ainsi simulé sa mort.
La conversation dériva sur un autre sujet, mais Gaïna n’y faisait plus attention.... Elle ne retenait qu’une seule chose : l’homme s’était joué d’elle !
Elle repartit discrètement, laissant le groupe à ses occupations. Une fois dans la rue, une main invisible se posa sur son épaule : « excuse-moi de mettre servit de toi mais c’était nécessaire »... La présence disparut aussitôt... Gaïna sursauta, chercha du regard autour d’elle, en vain... elle sourit... elle était en colère et en même temps terriblement soulagée de le savoir vivant. Des sentiments contradictoires se mélangeaient dans sa tête et elle dut marcher un bon moment dans la ville pour retrouver un semblant de calme.
Quand elle revint à la Taverne bien plus tard, il restait encore quelques personnes devant l’entrée, dont la jeune amie qui vint à elle pour lui annoncer la « bonne nouvelle »... elle lui expliqua que l’homme avait pris la décision de récupérer son enfant et que pour ça il avait dut se résoudre à cette supercherie.
Gaïna connaissait l’enfant, elle l’avait rencontré un soir de grand froid à la Taverne, celle-ci venait de s’échapper de son monastère et avait été prise à parti par des brigands. Elle n’apprit que plus tard que cet homme était son père, dont le médaillon cachait le portrait d’une famille, souvenir des jours heureux.
Un homme étrange arriva alors et la salua. D’abord surprise, elle le reconnut, elle l’avait vu à la Veillée. Alors qu’elle observait la Dame du Monastère de loin, cet homme l’avait abordé, lui disant de se méfier de cette femme, juste avant d’aller à sa rencontre. Tous les deux se connaissaient visiblement et avaient un compte à régler.
L’homme étrange semblait très perturbé ce soir, il cherchait quelqu’un, probablement un autre compte à régler... Gaïna haussa les épaules, cela ne la concernait pas. Elle le regarda entrer dans la taverne et continua sa discussion avec la jeune amie. Il ressortit peu après, et alla s’effondrer en pleurs sur le trottoir d’en face. Elle n’y fit pas attention, cet homme étrange la mettait mal à l’aise et elle préférait garder ses distances.
Elle rentra à son tour dans l’auberge, posa ses affaires de voyages et s’installa sur une banquette pour réfléchir. Elle s’aperçut qu’elle n’était pas seule et en levant la tête, elle vit que l’homme au médaillon était toujours là. Des émotions contradictoires l’envahirent de nouveau. Elle se leva et se dirigea vers lui. Celui-ci s’excusa à nouveau pour son mauvais tour mais c’était inutile, elle ne lui en voulait pas, elle était ravie qu’il ait pris une telle décision et était prête à le soutenir.
Ils discutèrent un petit moment, puis Gaïna sentit la fatigue l’envahir peu à peu, elle s’excusa et monta rapidement à l’étage. Elle ne put s’empêcher de lancer un dernier regard à l’homme, qui l’observait en souriant.
Une fois seule dans sa chambre, elle s’assit sur le lit et prit sa tête dans les mains. Toute cette histoire la troublait et la renvoyait à sa propre histoire, qu’elle ignorait. Elle fouilla dans sa mémoire, cherchant les derniers souvenirs qu’elle avait de ses parents, et n’en trouva aucun. Elle ne se souvenait que de cette auberge et Velandra qui l’avait prise sous son aile toute petite. Elle avait bien essayé de la questionner un jour mais celle-ci s’était mise en colère, répétant que ça ne servait à rien de penser au passé, et encore moins d’en parler. Gaïna ne savait pas vraiment ce qui l’avait contrariée à ce point, mais elle n’aborda plus jamais le sujet.
Aujourd’hui pourtant, elle aurait bien aimé savoir, elle pensa à l’enfant, se disant qu’elle avait de la chance, même si elle l’ignorait encore... Elle finit par s’endormir, un léger sourire sur le visage.
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Depuis que Gaïna avait rejoint la confrérie Tristram, elle progressait de jour en jour, elle avait visité des endroits où elle n’aurait jamais put aller seule et découvrait les joies de la vie en communauté.
Malgré tout, elle appréciait toujours autant la solitude, la foule l’inquiétait et ses nouveaux amis ne se formalisaient pas de la voir disparaître soudainement et réapparaître quelques jours plus tard tout aussi soudainement. Aucun ne lui posait la moindre question et l’accueillait comme si elle n’était jamais partie.
Cette liberté la satisfaisait entièrement, mais son insatiable curiosité continuait de la dévorer de l’intérieur. Elle parcourait avidement le monde en quête de connaissances, de légendes, d’histoires, qu’importe ce qu’elle devait faire, pourvu qu’elle en apprenne toujours plus. Elle se sentait comme un immense puzzle vide dont elle cherchait les pièces dans chaque recoin, à chaque rencontre.
C’est ce qui la poussait à revenir à la Taverne dès qu’elle le pouvait, attirée comme par un aimant par cet endroit, pour une raison qu’elle ignorait...
C’est ce qui la poussa également à se rendre ce soir au banquet organisé par la Dame du Monastère à Sabot-de-Sang, malgré sa peur de la foule et son appréhension d’être jugée. Sur le chemin, de vieilles angoisses d’enfant lui revenaient en mémoire, du temps où les jeunes filles de la noblesse de Lune d’Argent se moquaient d’elle et de ses manières maladroites, la traitant de « petite sauvage » quand elle venait vendre au marché ce qu’elle avait récolté.
Gaïna secoua la tête pour chasser ces mauvais souvenirs, c’était du passé tout ça, elle n’était plus une enfant et les tragédies qui s’étaient déroulées dans la capitale avaient ramenés beaucoup de ces jeunes elfes arrogantes à son niveau. Elle se força à sourire en se disant que quelques verres la mettront sûrement à son aise.
La fête fut un succès, beaucoup de monde était présent, dansant, riant, buvant et profitant du spectacle. Pour la première fois, Gaïna dansa et s’amusa au milieu de cette foule, encouragée par quelques boissons fortes et un costume fournit sur place, elle s’émerveilla des feux d’artifices, malgré sa vision qui devenait flou au fur et à mesure des verres qu’elle engloutissait.... la tête finit par lui tourner et elle dut s’éloigner en titubant pour reprendre ses esprits.
Elle aperçut Seyrius, l’homme au médaillon, un peu plus loin, lui aussi avait bien profité de la fête et semblait chercher un peu de tranquillité. Il avait l’air préoccupé, elle le vit murmurer quelque chose, se lever et partir discrètement. Sa curiosité naturelle repris le dessus, elle ne put s’empêcher d’essayer de le suivre malgré l’alcool qui lui tournait toujours la tête, mais celui-ci la distança rapidement et finit par disparaître entre les arbres.
Gaïna le chercha du regard, en vain bien sûr... « Maudits voleurs ! », pesta-t-elle, « Pourquoi faut-il toujours qu’ils disparaissent dans l’ombre ? » Elle se résigna à repartir vers la fête qui touchait à sa fin.
Une fois les gens dispersés, elle resta un peu sur place près du lac pour profiter du calme, elle ignorait encore qu’elle ne reverrait jamais l’homme au médaillon...
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La nouvelle de la mort, bien réelle cette fois, de Seyrius, et du drame qui avait suivit le banquet, était finalement parvenue aux oreilles de Gaïna. Passées l’incrédulité et la surprise, elle avait bien été obligée d’admettre la réalité, mais contrairement à ce qu’elle pensait, cela ne l’avait pas atteinte plus que ça. Elle avait l’habitude des tragédies et avait apprit à garder une certaine distance par rapport aux évènements... Elle, de toute façon, n’avait jamais rien eu à perdre, et c’était sûrement sa meilleure protection et la raison pour laquelle elle n’était pas encore devenue folle.
Sans doute ne connaîtrait-elle jamais les raisons de ces disparitions mais cela n’avait plus d’importance maintenant, c’était déjà du passé pour elle. Cela ne faisait que nourrir un peu plus la blessure secrète qu’elle cachait soigneusement au fond d’elle, et depuis le temps, elle avait apprit à vivre avec.
La vie avait vite repris son cours habituel, la jeune elfe enchaînait les missions pour gagner sa vie et revenait régulièrement à la capitale pour parfaire son apprentissage de démoniste. Entre les deux, elle avait quasiment élue domicile à la Taverne. L’ancien propriétaire, un réprouvé du nom de Varim ayant disparut sans laisser de traces, les premiers habitués se refusèrent à laisser l’endroit à l’abandon. Ils avaient ainsi organisé une sorte de roulement pour réapprovisionner les stocks et accueillir les voyageurs, et petit à petit, c’était devenu un refuge où tout le monde pouvait se poser pour un moment ou plus longtemps.
Gaïna était devenue avec le temps une des ces habitués. Ayant elle-même grandit dans une auberge, c’est tout naturellement qu’elle trouva sa place en faisant régulièrement office de serveuse. Elle aimait se sentir utile et elle pouvait en profiter pour écouter les récits des voyageurs et les légendes d’autres peuples qui la fascinaient tant.
Toutes ces nouvelles rencontres laissaient à chaque fois une trace en elle. Même si elle ne savait pas encore où cela la mènerait, elle se sentait heureuse et pour l’instant, cela lui suffisait... | |
| | | Gaïna Admin
Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: Gaïna, l'apprentissage d'une vie Lun 9 Juil - 19:12 | |
| Gaïna était toute seule aujourd’hui à la Taverne. Elle descendit les escaliers, un petit carnet sous le bras, alla derrière le comptoir se préparer une tisane bien chaude, puis se dirigea vers une petite table en retrait de la salle.
Elle posa sa tasse sur la table, s’assit tranquillement un léger sourire sur les lèvres, et prit son carnet qu’elle se mit à griffonner comme à son habitude.
La porte s’ouvrit doucement et la jeune elfe releva la tête pour observer le nouvel arrivant, mais à sa grande surprise, elle ne vit personne... juste la porte qui se refermait aussi doucement qu’elle s’était ouverte.
Elle se leva, sur ses gardes, et attendit, non sans observer toute la salle l’air inquiet... Soudain, une présence se fit sentir toute proche d’elle, juste le temps de tourner la tête, elle vit apparaître une jeune elfe à ses cotés, souriante et lui faisant un clin d’œil.
Gaïna sursauta de surprise et fit tomber sa chaise. « Bon sang ! Satanés voleurs ! Vous ne pouvez vraiment pas vous en empêcher ma parole !! »
La jeune voleuse émit un petit rire. « Toutes mes excuses, mais nous voulions nous assurer que tu étais bien seule. »
Gaïna haussa un sourcil, méfiante. « Comment ça nous ?! »
Le temps de tourner la tête de l’autre coté, une autre voleuse était apparut subitement... Cette fois, ce fut un cri qui sortit de sa bouche. « Ah ! Une humaine ?! Comment c’est possible ça ?? »
L’humaine regarda Gaïna d’un air dédaigneux et articula, non sans mal, avec un accent à couper au couteau : « L’humaine... s’appelle... Charlie...» Sur ce, elle pris une chaise et s’assit tranquillement.
Sa collègue sourit légèrement et fit de même. - Ne crains rien Gaïna, nous venons en amies, assieds-toi, nous allons t’expliquer, mon nom à moi est Kélia.
Gaïna, interloquée : - Comment connais-tu mon nom ?!
Kélia : - Cela fait un moment que je t’observe, nous voulons te demander quelque chose.
Gaïna dévisagea les deux compères d’un air suspect, ramassa sa chaise et s’assit légèrement en retrait. - Bien, je t’écoutes, mais fais vite, si quelqu’un arrive, ton ... amie... ne fera pas long feu ici...
Kélia : - Je ne m’en fais pas pour elle... Voilà, toutes les deux voyageons ensemble depuis longtemps et nous récoltons pas mal d’histoires et de nouvelles des quatre coins d’Azeroth et au-delà même parfois... Pour une raison qui serait trop longue à expliquer, nous voulons mettre tout cela à la portée de tous et je sais que toi aussi, tu aimes bien laisser traîner tes longues oreilles un peu partout...
Gaïna, intriguée : - Je ne suis pas sure de comprendre, qu’attendez-vous de moi au juste ?
Kélia : - C’est très simple, Charlie et moi ne sommes pas... comment dire... très lettrées.... Par contre, toi (désignant du menton le petit carnet sur la table) tu as l’air de savoir t’y prendre...
Gaïna fronçât les sourcils en regardant son carnet et observa longuement l’étrange équipe... elle commençait à comprendre...
Après une longue hésitation, elle finit par répondre dans un sourire : - Je vois... Très bien, racontez-moi ce que vous savez...
Ainsi, les deux jeunes filles se mirent à parler, et l’elfe écrivait, aussi vite qu’elle pouvait, fascinée par les histoires rapportées par ces voleuses et essayant de ne pas en perdre une miette. Cela dura plusieurs heures, elle avait mal à la main et son carnet était remplit jusqu’à la dernière page. Elle s’adossa en soupirant et regarda Charlie et Kélia, elles aussi fatiguées d’avoir tant parlé.
Gaïna : - Bien, il va falloir mettre tout ça au propre maintenant, ça risque de prendre plusieurs jours...
Kélia : -Prends le temps qu’il faudra, quand tu auras terminé, tu n’auras qu’à le déposer à l’auberge de la Place de l’Epervier, j’y passe régulièrement.
Gaïna : - D’accord, mais j’aimerais savoir... que comptez-vous faire de tout ça ?
Kélia, en souriant : - Tu es trop curieuse, mais ne t’inquiètes pas, tu seras récompensée de ton travail...
Kélia se leva doucement, imitée par son amie humaine, et toutes deux se dirigèrent vers la sortie en saluant Gaïna de la main. Celle-ci les observa partir sans dire un mot et baissa les yeux sur son carnet en souriant : « Je suis déjà récompensée en fait, et plus que je ne l’espérais...»
Elle mit en effet plusieurs jours à mettre en ordre et à retranscrire au propre toute cette masse d’informations. Une fois son travail achevé, elle alla le déposer à la Place de l’Epervier, comme l’elfe le lui avait dit, mais auparavant, elle avait pris soin de s’en faire une copie qu’elle gardait précieusement dans son sac. Elle avait le pressentiment qu’elle ne reverrait pas ces deux voleuses de sitôt... | |
| | | Gaïna Admin
Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: Gaïna, l'apprentissage d'une vie Lun 9 Juil - 19:15 | |
| "Sauver la bien-aimée"
Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis les derniers évènements. De nombreux aventuriers avaient rejoint la confrérie, et bien que cela avait un peu déstabilisée Gaïna au début, celle-ci s’habituait petit à petit au contact des autres et se surprenait même à y prendre goût, jusqu’à se lier d’amitié avec certains. Elle prenait doucement confiance en elle, et ne craignait plus autant de se faire remarquer.
A la Taverne aussi, le nombre d’habitués s’était agrandit et les soirées y étaient de plus en plus animées. C’est ainsi qu’elle rencontra Oxun, un jeune mage, et Alsius. Elle sympathisa très vite avec Oxun grâce à un goût commun pour le rhum explosif et l’amusante capacité du jeune homme à invoquer des muffins, sorte de petits pains dont Gaïna était très friande. Quant à Alsius, un jeune chevalier épris d’histoires et de légendes qu’il écrivait à sa bien-aimée, elle avait appris à le connaître et à l’apprécier lors d’un barbecue improvisé, barbecue pour le moins explosif et riche en surprises !
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Ce soir, Gaïna était toute seule à une petite table de la Taverne, elle espérait voir ses deux amis et passait le temps en sirotant une tisane. Elle observait du coin de l’œil Sadrizmaral, un puissant démoniste, habitué de longue date et connu pour son humeur désagréable et un sens de l’humour des plus douteux. Malgré cela, il lui arrivait de faire preuve de gentillesse, qu’il manifestait en général de façon peu banale, et elle s’était mise à le respecter et à l’apprécier aussi.
Celui-ci était en grande discussion avec Shirïel, l’amie d’enfance de Seyrius, quant tout à coup, Alsius apparut à l’entrée de la Taverne, les yeux rougis et les traits tirés. Gaïna l’accueillit d’abord chaleureusement, mais son sourire disparut très vite devant la détresse évidente du chevalier. Il s’avançât au bar et jeta une lettre sur le comptoir.
Inquiète, Shirïel se leva immédiatement pour aller à sa rencontre et Gaïna l’imita, se rendant derrière le bar pour en savoir plus. « Le mariage est annulé... elle est malade... » Alsius avait jeté ces mots dans un mélange de colère et de désespoir et un silence de stupeur s’abattit sur la petite taverne.
Shirïel fut la première à rompre le silence en demandant plus d’explications et Alsius raconta toute l’histoire, apprenant à ses amis que sa fiancée était en train de mourir, dévorée par un mal de magie fulgurant et qu’elle était en ce moment même enfermée dans une chambre gardée par des gardes ayant l’ordre de l’abattre si elle venait à perdre son contrôle. Le jeune homme était de plus en plus agité et son regard commençait à changer de manière étrange. Gaïna ne sut si c’était du désespoir ou de la folie. Il s’écria brutalement : « Cela ne se peut pas ! Moi vivant, elle ne mourra pas ! Il y a forcément une solution, je dois la sauver... » Il fut prit de légers tremblements et prit sa tête entre ses mains.
Shirïel tenta de le calmer, lui affirmant qu’elle et sa famille feraient tout pour l’aider à guérir sa fiancée. Elle partit précipitamment pour prévenir son père de la situation.
Alsius semblait reprendre son sang froid. Un tauren dans la salle l’interpellât et lui jeta une petite fiole remplit d’un liquide bleue.
Alsius, attrapant la fiole : - Qu’est ce donc ?
Tauren : - Cela ne la guérira pas mais pourra ralentir la maladie quelques temps.
Alsius, observant la fiole : - Tu es sur de toi ? Combien de temps ?
Tauren : - Quelques jours à quelques semaines...
Alsius : - Merci le tauren...
Tauren : - Appelles-moi Enoriël... Fais-moi confiance, je sais ce que je dis.
Alsius, serrant la fiole dans sa main : - Merci Enoriël... ça nous laisse peu de temps pour trouver un remède... il y a forcément un moyen...
Gaïna, impuissante, regardait le chevalier qui recommençait à s’agiter. « Je peux faire quelque chose pour vous aider ? » finit-elle par demander timidement. Alsius, releva la tête dans sa direction et la scruta de haut en bas, avec toujours une étrange lueur dans le regard : «Etes-vous mage ? »
Gaïna, surprise par la question : -Heu... non, démoniste en fait... Elle baissa le regard, un peu gênée. Sadrizmaral, qui observait depuis le début, vit sa gêne et lui fit remarquer qu’elle pouvait au contraire en être fière, mais elle n’avait pas son expérience du monde et envia sur le coup l’assurance du démoniste.
Alsius, se redressant d’un seul coup : - Démoniste ! Mais bien sûr ! Vous pouvez enfermer une âme ! , attrapant le bras de Gaïna, Hein ! C’est possible n’est ce pas ?!
Gaïna, un peu paniquée : - Je ne sais pas... oui, c’est possible... mais ce n’est pas dit qu’on puisse la remettre dans le corps... Tous deux se tournèrent vers Sadrizmaral, le regard interrogateur.
Alsius : - Qu’en pensez-vous ? C’est possible ? D’enfermer son âme et de la garder le temps nécessaire pour trouver un remède ?
Sadrizmaral, pensif : - En théorie, c’est possible en effet, il existe un rituel, un peu risqué bien sûr, sinon ça ne serait pas drôle... mais que fais-tu du corps ?
Alsius, montrant la fiole qu’il tenait toujours dans sa main : - Il y a ceci pour son corps.
Sadrizmaral : - Oui, ça peut aider, mais ça ne sera pas suffisant, j’en ai peur...
Alsius repris sa tête entre ses mains pour réfléchir. « - Il nous faut un mage, ils savent mettre un corps en stase dans la glace, cela nous laisserait le temps nécessaire... »
Gaïna : - Oxun est un mage, non ?
Sadrizmaral : - Est-t-il suffisamment compétent ?
Gaïna : - Je ne sais pas... il sait allumer un feu et invoquer des muffins...
Sadrizmaral, éclatant de rire : - Et bien ! Nous voilà bien partis !
Alsius, relevant la tête vers Gaïna : - Il semble vous apprécier, vous lui parlerez ?
Gaïna regarda ses compagnons, se sentant un peu dépassée par les évènements. Elle ne savait pas trop dans quoi elle était en train de s’embarquer mais elle n’arrivait pas à rester insensible à la détresse de son nouvel ami. « Je parlerais à Oxun... Nous ferons tout ce que nous pourrons pour vous aider. » Alsius soupira de soulagement en remerciant les deux démonistes et se dirigea lentement vers la sortie pour prendre un peu d’air.
Sadrizmaral, avec un grand sourire : - Tout cela va être bien amusant, ça fait longtemps que je n’ai pas mis au point un tel rituel !
Gaïna essaya de sourire à son tour, pas très convaincue, et se dirigea vers l’étage en jetant un dernier regard vers la fenêtre...
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Quelques jours plus tard...
Toute la petite troupe s’était réunit ce soir là à la taverne en attendant des nouvelles d’Alsius. Celui-ci devait venir les chercher pour les conduire à l’endroit où sa dulcinée était enfermée.
Oxun et Shïriel, mis au courant par Alsius, observaient les deux démonistes en train de faire les derniers préparatifs, tandis qu’Enoriël le tauren sirotait un verre au bar. Le jeune elfe finit par entrouvrir la porte pour leur faire un signe discret. Il se levèrent tous immédiatement en silence et sortirent en ignorant les questions des autres habitués.
Une fois dehors, ils suivirent Alsius dans la ville jusqu’à un bâtiment retiré. Les gardes étaient tous inconscients et dans un sale état pour la plupart. Devant le regard surpris de ses compagnons, le chevalier se contenta de hausser les épaules et entra sans un mot, les conduisant à l’étage.
« Voilà, elle est ici. » dit-il en poussant la porte d’une chambre.
Alsius entra dans la pièce en premier et se figea sur place en voyant sa fiancée. Celle-ci était à moitié recroquevillée sur le lit, tremblante et visiblement en train de délirer. Le jeune homme se jeta aux pieds du lit, implorant la pauvre de le reconnaître, mais celle-ci fut prise d’une secousse et l’attrapa à la gorge en tentant de ponctionner sa mana. Ses amis réussirent à le tirer en arrière au dernier moment et essayèrent de maîtriser la jeune fille.
Sadrizmaral : « Souvenez-vous qu’elle doit être d’accord pour que le rituel fonctionne... elle n’a pas l’air d’accord là...»
Alsius, criant presque : «Elle est d’accord, je le sais, au fond d’elle, elle veut guérir !»
Sadrizmaral : « Si tu le dit... une dernière chose cependant dont je dois m’assurer, l’âme doit être pure pour réussir le transfert, est-ce bien le cas ?»
Alsius, de plus en plus agité : «Hein ? De quoi vous parlez ?!»
Sadrizmaral, regardant le jeune homme dans les yeux : «A ton avis, je parle de quoi ? Son âme est-elle pure, oui ou non ? »
Alsius, détournant le regard : «Nous n’avons rien fait si c’est ce que vous insinuez... Allez-vous le faire ce rituel à la fin, vous ne voyez pas à quel point elle souffre ?!»
Sadrizmaral : « Soit... Gaïna, prenez les bougies dans le sac et commencez à faire le cercle. »
Gaïna, qui observait Alsius, sursauta à son nom et s’exécuta, non sans jeter un regard inquiet à Shïriel, la priant de rester près du jeune homme pour qu’il ne fasse pas de geste inconsidéré.
Une fois les bougies installées, elle alla se placer près de Sadrizmaral. Le démoniste arracha deux pages d’un gros livre qu’il avait sorti un peu plus tôt de son sac et les tendit à Gaïna : « Voici l’incantation, une fois que j’aurais terminé, vous la réciterez à votre tour. » La jeune femme se saisit des feuilles en essayant de cacher un léger tremblement.
Pendant ce temps, Oxun et Enoriël avait réussit à calmer la jeune fiancée et lui faisait boire la potion du tauren.
Quant tout le monde fut prêt, Sadrizmaral commença à réciter l’incantation lentement. L’atmosphère commençait à s’alourdir légèrement et Gaïna tentait de maîtriser les tremblements de ses mains en attendant le signal du démoniste.
Sous l’effet de l’incantation, la fiancée fut reprise de secousses, paniquant Alsius, mais Shïriel le tenait fermement aux épaules en le forçant au calme. Le démoniste fit alors un signe de la tête à Gaïna, lui indiquant qu’il avait terminé et qu’elle pouvait à son tour commencer l’incantation. La jeune elfe se concentra de tout son être, son regard se figea sur la jeune fille recroquevillée sur le lit, ses mains cessèrent subitement de trembler et elle débuta l’incantation d’une voix monocorde. Oxun, qui n’osait plus bouger, observait silencieusement dans un coin de la pièce et sembla surpris par la soudaine assurance de la jeune démoniste. La malade se remit à trembler de plus belle, une lueur commençant à se former autour d’elle. Alors que Gaïna utilisait toute l’énergie dont elle était capable pour finir l’incantation, Sadrizmaral tendit la main, attirant ainsi l’âme à lui, et l’emprisonna dans une pierre lumineuse qui se forma dans sa paume.
Gaïna tomba à genoux, épuisée... Oxun prit aussitôt le relais et commença à son tour une incantation pour faire apparaître un cercueil de glace, quand tout à coup, sous les yeux horrifiés d’Alsius, le corps de sa fiancée se mit à tomber en poussières sans que personne ne puisse rien y faire.
Oxun, en état de choc : « Oh non ! Qu’ai-je fait ?»
Alsius, pris de folie, se jeta sur le lit, remuant les cendres de désespoir.
Gaïna avait vu défiler la scène sans réagir. Elle se tourna vers Sadrizmaral : «Mais que s’est-il passé, nous avions largement le temps normalement...»
Sadrizmaral : « Oui en effet, nous avions largement le temps... Rassurez-vous Oxun, vous n’y êtes pour rien, il semblerait qu’un amoureux ne nous ait pas tout dit.»
Gaïna regarda Alsius d’un air d’incompréhension : «Mais pourquoi... ?»
Mais le pauvre chevalier n’était plus en état de répondre, fou de douleur, il attrapa la dague à sa ceinture et essaya de se l’enfoncer dans le ventre. Shïriel réagit immédiatement en se jetant sur lui pour lui arracher l’arme des mains et la jeter dans un coin de la pièce.
Prise de colère, Gaïna se releva d’un bond et gifla violemment le chevalier ! « Ah non, c’est trop facile ! Vous nous avez demandé de l’aide mais vous ne nous avez pas fait confiance, vous vivrez avec ça maintenant !»
Pendant qu’Oxun tentait de calmer Gaïna, Shïriel aida Alsius à se relever et l’emmena à l’extérieur pour soigner sa blessure.
Gaïna jeta un coup d’œil sur la pierre d’âme que Sadrizmaral tenait toujours dans sa main. «Que comptez-vous faire de ça ?»
Sadrizmaral, dans un sourire : « Et bien je pense qu’elle complètera ma collection à merveille.»
Gaïna : «Ne croyez-vous pas qu’elle lui revient ?»
Sadrizmaral : « Je suis pas sûr qu’un tel souvenir soit très bénéfique pour lui dans l’état où il est...»
Gaïna, soupirant : « Oui, vous avez sûrement raison... Prenez-en soin s’il vous plait... »
Elle se dirigea à son tour vers la sortie d’un pas fatigué, suivit par Oxun et Enoriël, tandis que Sadrizmaral rangeait soigneusement la pierre dans son sac.
Les habitués de la taverne les virent revenir mais n’osèrent aucune question devant les mines défaites du groupe. Gaïna préféra monter directement dans sa chambre, elle était encore aux prises des énergies mise en branle par le rituel et n’arrivait pas à s’en défaire.
Cette soirée marquera le début de sa lente descente aux enfers... | |
| | | Gaïna Admin
Nombre de messages : 277 Age : 46 Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: Gaïna, l'apprentissage d'une vie Mar 18 Sep - 11:04 | |
| "Nouveau départ"
Quelques années plus tard...
« T’es prête ? On peut y aller ? »
Gaïna contemplait la grande bâtisse vide, songeuse... Elle avait du mal à réaliser qu’elle quittait pour toujours cet endroit qui fut son foyer si longtemps. Tant de choses s’étaient passés en si peu de temps et pourtant elle en avait oublié une bonne partie.
Elle avait commis une erreur, elle le savait...
Elle se souvenait de l’agitation qui régnait au sein de la confrérie depuis plusieurs jours, elle se souvenait de Kal’Grave, son démon, qu’elle gardait omniprésent avec elle malgré les avertissements de son maître, sa présence la rassurait. Elle se souvenait du soir où tout bascula, le conflit de trop éclata et provoqua ce qui n’aurait jamais dut arriver : Gaïna se mit en colère... au point de perdre le contrôle d’elle-même et de son démon par la même occasion. Ce qu’il s’est passé ensuite, elle ne s’en souvient pas. Quand elle reprit conscience, il s’était écoulé plusieurs mois, la confrérie était presque dissoute et il ne restait à ses cotés que ces premiers compagnons d’aventures. Ceux-ci lui expliquèrent que son démon s’était emparé d’elle et s’était servit de son énergie pour retourner dans le néant, y entraînant son âme du même coup. Ils avaient réussit à la retenir, non sans mal, mais l’expérience l’avait laissé dans un état semi conscient à mi-chemin entre les ténèbres et la réalité. Ils l’avaient gardé enfermée dans sa chambre, le temps qu’elle remonte à la surface. De vagues souvenirs lui revenaient en mémoire de temps en temps, surtout la nuit, quand elle se réveillait en sursaut, victime de cauchemars.
Au début, Gaïna et ses compagnons étaient restés dans les lieux parce qu’ils n’avaient nulle part ailleurs où aller. Puis à force de sillonner les routes, ils y revenaient de moins en moins souvent, jusqu’au jour où il fut évident pour tout le monde qu’il était plus que temps de tourner la page. Le petit groupe était devenu plus soudé que jamais et ils décidèrent ensemble de quitter cet endroit pour de bon et de repartir à l’aventure.
C’était le grand départ aujourd’hui, ils étaient revenus pour récupérer toutes leurs affaires. Quelques nouveaux aventuriers les avaient rejoint et entassaient les paquets sur les montures. Gaïna ne prêtait pas attention à toute cette agitation, elle était toujours devant l’entrée, plongée dans ses pensées...
« Bon Gaïna ! Bouges tes fesses, on attend plus que toi là ! »
Elle haussa un sourcil à son nom, et se retourna d’un air dépité : « C’est délicat ça... C’est bon, j’arrive ! »
Elle ramassa son dernier sac et suivit ses amis sans se retourner, en souriant.
(nouveau départ, nouveau post en préparation ^^ ) | |
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